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Prendre soin de soi… et puis des autres !

Prenez soin de vous.
Rappelez-vous que vous êtes la personne la plus précieuse de votre vie.
Simply human

Tout un concept qui reste encore bien compliqué pour beaucoup d’entre nous. 


Il est souvent bien plus facile de s’évertuer à aider les autres plutôt que de vouloir s’aider soi-même. Parfois c’est même une très bon moyen pour ne pas le faire du tout. Pour se perdre dans les excuses et l’évitement. 

Manque de temps, d’argent, les enfants, les soucis,… à chaque période de vie, tout est bon pour se resservir la soupe du déni. 


Mais je me demande, comment prendre soin des autres si l’on ne prend pas soin de soi avant tout ?

Au fond quelle en est la vraie raison ? Pourquoi est-ce encore si compliqué de réellement prendre soin de soi ? Alors je vous pose la question, que risquons nous à le faire ?Que risquons nous ou que perdons nous à ne pas le faire ?Que gagnons nous à prendre soin de soi ?


Autant de questions que je me pose souvent dans mon rôle d’accompagnante thérapeutique ou plus exactement de facilitatrice de santé, pour savoir comment je peux  au mieux mettre à profit mon expérience et mon expertise. Ça n’a pas été évident mais aujourd’hui cela me parait beaucoup de plus en plus clair.
Je vais vous raconter un peu mon parcours pour que vous compreniez mieux ce que j’entends par là.


Je suis plutôt de ces personnes qui ont une bonne santé de naissance. Comme on le dit en Ayurveda, mon Bala (sorte d’énergie immunitaire transmis par la mère) ou en médecine chinoise, le Jing prénatal surnommé poétiquement le Ciel antérieur (j’adore !), est plutôt puissant. On peut donc dire que je partais sur de bonne bases physiques et physiologiques. 


C’est un peu plus tard que ça se gâte puisqu’en conséquence de stress traumatiques, je suis devenue esclave de troubles alimentaires jusqu’à environ 26 ans. Rien qui ne soit officialisé puisque je n’ai voulu admettre que j’avais un problème que vers 25 ans où je suis allée consulter spécifiquement pour ces troubles.Oui oui, j’ai bien choisi le mot “esclave” en conscience car c’est exactement ce que je ressentais : Esclave de moi-même.

Le plus étonnant, c’est que presque personne ne s’est rendu compte de mon obsession car je m’efforçais de paraître « normale ». On m’attribuait des lubies ou un tempérament compliqué, mais rien de plus. Anorexique et boulimique, je me débattais entre le beaucoup trop et le trop peu, voir pas. Me remplir ou vomir, en cadence. Mon obsession me renvoyait à une image pathétique et sordide. Une sorte de paradoxe obsessionnel qui m’avalait tout crue. Une danse insupportable qui l’emportait au delà de toute raison. 


Heureusement, comme je l’ai déjà évoqué, j’étais de bonne génétique et assez sportive, malgré ma tendance auto-destructrice à repousser les limites; ma santé physique ne semblait pourtant pas en grand danger. Ma santé mentale par contre, elle, s’effritait et je me sentais perdre pieds. 


À l’époque, en crise identitaire et ne sachant pas qui j’étais au plus profond de moi, j’étais incapable de donner du sens à ma vie. Je perdais le goût de vivre, la saveur de la vie et inévitablement cela se reportait sur la nourriture.

Blasée, attristée, déconnectée de moi même, souvent en colère (surtout contre moi-même!), je ne pouvais pas prendre soin de moi et encore moins des autres. Ça ne m’effleurait pas l’esprit d’ailleurs, trop préoccupée à essayer de calmer mes démons intérieurs et à me couvrir de pansements inadaptés. 


Heureusement, le contact avec l’art et la nature me ressourçait et me régénérait pour ne pas sombrer de façon irrémédiable. 

Je me tenais occupée mais je ne savais pas vivre, seulement survivre. 


Et puis la vie m’a fait retourner en Inde, à mes racines, à ma source. Il n’y a définitivement pas de hasard.

Période intense où j’ai beaucoup appris de moi et des autres, des rencontres, des échecs, des conflits, des remises en question, du fabuleux et du tragique, etc… de la vie. J’ai pu y expérimenter et côtoyer le meilleur comme le pire. Probablement une manière de me prouver que je survivrais à tout tant que je me survivrais à moi-même. Le plus grand tyran n’est il pas à l’intérieur de nous ?


Je me suis peu à peu re-connectée, retrouvée. La vraie rencontre est venue un peu plus tard alors qu’à bout de souffle, je m’étais isolée le temps d’une vipassana. La première vraie expérience bienveillante de moi à moi qui amorçait un changement. J’en suis sortie différente mais il me fallait encore continuer. J’ai commencé à faire la paix avec mes parts les plus sombres, je me suis autorisée à les accepter et à les apprivoiser. Pour laisser entrevoir la lumière qu’il m’a fallu aussi accepter.
Je le disais plus haut, ça n’est pas facile de prendre soin de soi et de faire preuve de compassion envers soi-même. Pour moi ce fut un chemin extrêmement difficile. Il y a eu des résistances, des régressions, l’envie de tout envoyer balader (assez souvent !), moi y compris. Et puis non, je me suis accrochée …La vie ne m’a pas lâché. La rencontre avec l’ayurveda, le yoga et enfin le chamanisme, n’a fait que confirmer que le fait de prendre soin de moi signifiait avant tout d’accepter de me rencontrer moi-même, telle que je suis, même si tout ne semblait pas satisfaire mon égo.


Peu à peu les carapaces se fissuraient, je me délestais des vieilles peaux, comme le serpent je muais pour renaître. Les masques tombaient et il y eu du grabuge, parfois beaucoup ! J’ai pleuré, j’ai tapé des pieds, j’ai crié… J’ai réalisé que “prendre soin de soi” ne rime pas toujours avec douceur.Je me suis allégée de ce qui n’était plus bon pour moi. J’ai décidé de faire peau neuve et je m’y suis engagée. De moi à moi.Il m’a fallu du temps et de la persévérance mais aujourd’hui, je peux le dire, j’ai retrouvé le goût de la vie. 


Depuis plusieurs années déjà, l’alimentation n’est plus une obsession débordante mais une façon de me relier à mon corps, à ma santé. J’ai commencé à prendre soin de moi, de mon corps, à le ressentir, à l’apprivoiser et à l’aimer. Le tatouage est venu sur mon chemin pour y inscrire mon histoire, comme pour encrer ce chemin sinueux et riche d’apprentissages. Comme un parchemin présent chaque jour pour me rappeler mes victoires et les choyer. Parce que c’est ça fait du bien et c’est aussi cela  prendre soin de soi. Savoir se regarder avec bienveillance et être fier d’avoir accomplis ces choses qui nous font grandir, évoluer, muer, en acceptant de ne pas toujours choisir la facilité.


Aujourd’hui, je prends plaisir à manger, sans interdiction, sans frustration, sans jugement. Je peux même le dire avec enthousiasme et lorsque je regarde en arrière avec toute mon affection, je me dis parfois que c’est presque un miracle. Passer de l’esclavagisme personnel à la liberté, ça n’a pas de prix.Et puis, je souris car je me dis finalement que le seul miracle c’est la vie et que tout est possible. Absolument tout.La prochaine étape serait que je commence vraiment à prendre plaisir à cuisiner, à me laisser inspirer par ma créativité.

Je pense vraiment que prendre soin de soi est à la portée de tous. Quand on prend conscience que le simple fait que vous et moi, nous soyons ici et maintenant sur cette Terre, à respirer ensemble, c’est déjà tellement magique. Personnellement, je n’ai qu’une envie, c’est de la vivre, cette vie là. Pas vous ?


Je vous le dis, et j’espère que vous le savez déjà, vous êtes ce qu’il y a de plus précieux. Ce n’est pas dans 5 ans, dans 10 ans, ou même dans 20 ans. C’est maintenant qu’il faut prendre soin de soi, individuellement, mais aussi pour l’humanité toute entière. Et en vrai, c’est peut-être ce qui m’a motivé à faire tout ce travail de défrichage intérieur, assez souvent inconfortable mais tellement libérateur. C’est de savoir que je n’avais pas d’autre solution si je tenais à apporter ma contribution et assumer ma mission.


Vous pourriez me dire que vous n’êtes pas prêt, et c’est peut-être vrai, ou pas… je ne suis pas là pour juger. Ce que je sais, ce que je sens, c’est que je peux vous y aider. Si vous avez lu jusque là en tout cas, c’est qu’il y a une forte probabilité !


Le but de ces témoignages n’est autre que mon expérience puisse être utile à d’autres personnes et même si cela n’aide ne serait-ce qu’une personne, je me sentirais déjà utile et ma mission aura été en partie remplie.

Je suis là pour prendre soin des gens, les aider à améliorer leur quotidien et leur santé. Il m’a fallu du temps pour l’accepter car vous l’aurez compris, j’ai eu besoin d’un certains temps pour prendre soin de moi et l’intégrer. 

Forte de mon histoire, j’accepte désormais ne plus vouloir aider tout le monde comme j’ai pu le faire auparavant à travers l’ayurveda ou le yoga. Aujourd’hui, j’ai décidé de me concentrer sur des personnes qui entament cette démarche d’acceptation de soi, prêtent à incarner l’imparfaitement humain que nous sommes tous, pour aller créer leur réalité, notre réalité. Des personnes décidées à s’en donner les moyens, sachant que cela nécessitera courage, efforts et persévérance.

Brassens disait “Il n’y a pas d’autre révolution possible que d’essayer de s’améliorer soi-même. Si chacun tente quelque chose, le monde ira mieux.” J’entends par là se rencontrer soi-même avec authenticité mais sans chercher à devenir la meilleure version de soi-même qui devient un terme trop utilisé et galvaudé à mon sens.


De toute façon, “il n’y a pas de petites révolutions.”

Alors, êtes-vous prêts ?

:)

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