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Le pardon, un cadeau que l’on se fait à soi-même

Le pardon est un sujet sensible mais tellement important, c’est pourquoi je tenais absolument à partager cet échange avec mes acolytes Sissi et Mathieu, sur la chaine YouTube “Conversation entre amis”. 

Un espace de discussion, ouvert, chaleureux et fluide que nous avons à cœur de faire vivre et vibrer chaque semaine, en abordant des thématiques qui nous touchent. 
Ici, 3 personnalités, 3 vies, 3 regards différents mais dans la même envie de transmission et de partage. 


Dans cette vidéo, on y exprime nos expériences du pardon, le pardon à soi-même et celui que l’on accorde aussi aux autres. Les deux étants intimement liés. 


Ça n’a pas toujours été le cas, mais aujourd’hui, je conçois le pardon comme une force immense (et non comme une faiblesse). C’est une clé puissante, voire précieuse pour se libérer soi-même, car oui, même lorsque l’on pardonne à quelqu’un, c’est avant tout soi-même que l’on libère. Quant à lui, il devra faire son propre chemin face au pardon. 


Il ne faut pas sous estimer le pouvoir du pardon, car il peut nous délivrer de nos propres chaines. 


J’ai longtemps cultivé une colère destructrice qui bouillonnait en moi et que j’avais parfois du mal à contenir et que je déversais à tord et à travers. Je ne voulais surtout pas la voir, la ressentir et elle s’emparait de moi. J’en payais moi-même souvent le prix, toujours beaucoup trop cher.


Aujourd’hui quand la colère est là, je la reconnais et elle ne me consume plus. Je la vois comme un messager et je trouve l’espace pour l’accueillir en moi de manière plus saine. Il m’a fallu du temps pour me pardonner ce comportement tyrannique envers moi-même. 


Oui, le plus difficile dans la vie, c’est d’arriver à se pardonner à soi-même, quels que soient les actes, les paroles que l’on a pu avoir envers soi et les autres. La frontière est maigre. 


Le plus dur c’est d’arrêter de se punir encore et encore pour n’avoir pas su dire non, pour n’avoir pas été intègre avec nos valeurs à certains moments où la vie nous semblait vide de sens. 


Se pardonner de n’être qu’un être humain avec ses failles, ses parts d’ombre, ses incohérences, ses aberrations, ses tragédies… ses folies, ses humeurs… humain quoi ! 


Quand j’ai compris que la lumière ne pouvait exister sans l’ombre, tout s’est allégé en moi. J’ai réalisé que je n’étais qu’une humaine faisant l’expérience de sa vie sur cette terre, parce que je l’avais choisis. Humilité oblige. Oui, le pardon est un choix, ça se décide.J’ai décidé de pardonner quand j’ai commencé à m’aimer pour de vrai. Tout n’est pas venu instantanément bien-sûr. La vie m’a testé à plusieurs reprises. À petits pas…


Et finalement la plus belle preuve d’amour que je me suis offerte c’est de ME pardonner TOUT : les erreurs parfois  répétées jusqu’à ce que les leçons soient trop dures à encaisser, les mensonges et les trahisons minimisées pour ne pas sombrer, les souffrances que je m’infligeais, les fuites et les stratégies d’abandon et d’évitement que j’entretenais, les peurs et les doutes qui me submergeaient, les luttes et les résistances qui m’empêchaient d’avancer, le vide que j’ai nourrit en moi si souvent, le contrôle qui me brûlait de l’intérieur, les blessures qui auraient probablement pu être évitées, les accusations lorsque je pointais du doigt les autres pour la misère que je me créais, la vanité qui m’égarait, etc, etc…


Et puis j’ai réalisé que je ne suis pas seule, car oui nous sommes tous dans le même bateau. Probablement que nous n’ en avons pas tous conscience, mais cela viendra.


Alors j’ai décidé de pardonner à ceux qui m’ont blessé le coeur, le corps ou l’âme car je prends la responsabilité de cette vie qui est la mienne et je sais qu’ils ont tous été là à un moment donné pour me faire bouger, tels des enseignants et à leur manière ils ont contribué à faire de moi la personne que je suis aujourd’hui. Certains ont quitté ma vie, d’autres sont restés, aussi parce que je l’ai choisis. J’ai compris qu’on ne peut pas blâmer les autres, son partenaire, sa famille, ses collègues, etc… ni le passé d’ailleurs, car tout se construit dans le présent et ce présent je ne peux le vivre qu’aujourd’hui.


Ne vous méprenez pas, pardonner ne veut pas dire oublier ou tout accepter, je suis consciente de toutes les expériences que j’ai vécu, de tous les rôles que j’ai joué. Je ne les minimise plus, comme je ne les amplifie plus. Il n’y a plus de jugements, plus de bien ni de mal, plus à de culpabilité non plus car toutes les personnes ont été ou sont dans ma vie pour une raison.


Désormais je les vois au delà de leurs actes et des miens, de leurs paroles et des miennes, et j’ai conscience qu’ils étais simplement  des parts de moi que je ne voulais pas voir, pas ressentir. Je les ai créé dans ma vie pour transformer ses blessures qui me paralysaient et me détournaient de ma vérité, de ma vraie nature : l’amour. 

C’est ce que nous sommes tous !


Je grandit encore et c’est ça la magie de la vie, on évolue, on régresse, on tombe, on se relève, on y croit, on pardonne, on aime et on vit. 

J’explore avec envie !


Et vous, quelle est votre relation avec le pardon ?

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