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LA LIBERTÉ

liberté

“La liberté, la vraie, ce n’est pas de faire ce que l’on veut quand on veut, mais d’être qui l’on est vraiment.”


J’ai lu cette phrase récemment et elle a tellement résonné en moi que j’ai voulu écrire mon ressenti face à cette notion de liberté qui m’anime depuis toujours.

En lisant ces mots, j’ai réalisé que je m’étais souvent perdue dans une fausse perception de ce qu’est réellement la liberté.

J’ai longtemps cru que pour être libre, il ne fallait avoir ni engagement, ni contrainte, ni frustration. Autant dire que c’est “mission impossible” dans ce monde !

Moi qui étais tellement attachée à ma soit-disant liberté, j’en devenais prisonnière, parfois même esclave. Je refusais toute contrariété, tout compromis. Le fait de ne pas pouvoir faire ou avoir ce que je voulais me mettais dans un état émotionnel instable et douloureux car j’avais l’impression que ma vie en dépendait. Triste réalité ne faisant qu’alimenter une insatisfaction perpétuelle. 

La liberté ne s’achète pas.


Tout engagement professionnel ou personnel m’était difficile car j’avais l’impression que cela me couperait de milliers d’autres éventuelles possibilités. Je saisissais les opportunités, une à une balayées.

Je confondais “liberté” et  “mouvement”. L’envie de mettre les voiles finissait toujours par me rattraper. Croyant qu’en bougeant, qu’en changeant les meubles de place, qu’en déménageant, qu’en faisant de nouvelles rencontres, je me sentirais plus vivante. Tout était prétexte à brasser cet air qui me donnait l’illusion d’être libre quelques instants, de remplir le vide que je n’arrivais pas à combler en moi. 

Je finissais par m’essouffler et un nouveau cycle recommençait encore. J’étais emportée dans une spirale que je ne maitrisais pas et je répétais les mêmes mécanismes sans m’en rendre compte. 


Je réalise désormais que je ne pouvais être libre car j’ignorais qui j’étais, ainsi que mes besoins réels. Probablement que je n’avais même pas conscience d’en avoir.

Embarquée dans le tourbillon de la vie, inconsciente, je buvais la tasse vague après vague. Je tentais de survivre, déconnectée de mon âme, de mon essence. Perdue, errant dans une immensité qui me donnait le vertige.  

Je devenais étrangère à moi-même, bloquée, empêtrée dans mes croyances, mes conditionnements, mes schémas, mes préjugés aussi. Je ne savais plus ce que je voulais, ni ce qui m’animait profondément.


Qu’y a t’il de pire que de se perdre soi-même, de ne plus se reconnaitre car quoi qu’il advienne, on reste la seule personne que l’on ne pourra jamais éviter ou fuir, malgré tous les stratagèmes du monde. Alors pourquoi continuer à lutter contre soi-même au lieu d’accepter de vivre, de traverser les épreuves en conscience, d’apprendre de cette vie que nous avons choisi pour devenir cette meilleure personne qui nous rendra libre.


La liberté, je l’ai touché du doigt lorsque j’ai accepté de me regarder vraiment dans le miroir, sans chercher à gommer les cicatrices pour paraitre plus lisse, sans songer à gonfler ma poitrine pour me donner plus de formes, sans me hisser sur la pointe des pieds pour paraitre plus grande, sans chercher à cacher l’ambivalence de mes larmes de joie et de peine pour paraitre moins sensible. 


C’est quand j’ai entamé un chemin pour me rapprocher de moi-même que ma vie a vraiment commencé. J’ai appris à me connaitre, j’ai observé mes ombres et ma lumière, j’ai grandit avec humilité, je me suis davantage écoutée et ainsi j’ai de plus en plus apprécié la personne que je devenais au fil des jours. Je me suis découverte et j’ai commencé à m’aimer sincèrement. Ce n’est pas arrivé en un claquement de doigts, et il y a eu parfois les doutes; j’ai connu les montagnes russes. Ça m’arrive encore aujourd’hui mais je sens que la magie opère de façon progressive et je me sens plus solide, enracinée dans mon être.


Je me suis autorisée à poser mes limites quand c’était nécessaire et juste. 

Parfois j’ai fait des bonds de géants, par moment j’ai dû me contenter de tous petits pas. J’ai appris à ne pas me juger, à revoir mes exigences.

J’ai appris à observer mes comportements et ceux des autres, en conscience, avec compassion. Ce n’était pas facile tous les jours mais au fil du temps, c’était de plus en plus palpable, plus fluide.


C’est agréable de constater que lorsqu’on devient plus conscient, on devient aussi plus vivant, plus entier, plus soi-même. Tout parait tellement plus léger, même dans les moments difficiles. Et ça fait un bien fou !


J’ai demandé de l’aide et j’ai été accompagnée par de magnifiques âmes pour m’aider à dénouer les noeuds, les blocages engrammés dans mon corps et mon esprit. J’ai commencé à déconstruire les fausses croyances, à ne plus m’identifier aux cicatrices et aux blessures du passé, à abandonner la culpabilité et la soit-disant loyauté, trop plombante. 


Désormais je vois plus clair et je ne me laisse plus embrouiller. Je comprends mon hypersensibilité, j’ai confiance en mes perceptions, en mes ressentis; j’accepte mes émotions et ça change tout. Je sais que je n’ai plus besoin de me protéger car je ne suis plus une victime. Je n’ai plus besoin de contrôler les choses, ni les gens. Je les accepte tels qu’ils sont ou je décide de m’en éloigner si j’en ressens le besoin. Je ne culpabilise plus de me choisir, bien au contraire, j’ai conscience de me respecter chaque jour davantage et de me rapprocher de mes valeurs.

Je n’ai plus peur d’être moi, simplement moi.


Je rêve encore d’aventure, de grands espaces, de voyages, de découvertes mais aujourd’hui je sais que ce ne sont plus des fuites en avant.


Quand j’observe le chemin parcourut, je me sens apaisée et je souhaite que chacun(e) puisse expérimenter sa liberté de vivre, sans dette, sans mérite, sans performance, car la vie est un droit que nous avons déjà acquit puisque nous sommes sur cette Terre. Il ne tient qu’à nous d’oser vivre et vibrer avec authenticité, et de ne plus survivre.


La liberté, c’est être soi, sans rien avoir à justifier. :)

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