Depuis l’annonce du pass sanitaire obligatoire, je sens comme un bouillonnement et un tourbillon intérieur.
Ma première réaction fut de garder le silence, tellement je n’en revenais pas. La colère m’a effleuré, la tristesse aussi, et puis j’ai sentie une énergie dans ma poitrine, un feu de lumière. J’ai eu besoin de digérer les émotions que cela a généré, et c’est encore le cas, mais il est important pour moi de pouvoir m’exprimer sur le sujet. C’est mon droit le plus strict et je compte bien l’utiliser. 

Moi qui considère ma liberté comme mon cheval de bataille depuis toujours, je suis choquée par ce qui est en train de se passer en France, le pays des Droits de l’homme où tant de gens ont donné leur vie pour être libres. Un pays où la liberté d’être et de disposer de son corps étaient encore évident jusqu’à cette semaine. 

Ça me parait invraisemblable que l’on puisse en arriver à une telle situation.

Depuis mon enfance, je sens une forte énergie de vie couler dans mes veines :  cette liberté si précieuse. Moi qui suis née en Inde il y a 43 ans, un pays où l’on risque sa vie à naître fille, même encore de nos jours, un pays où être une femme peut être un combat chaque jour, simplement pour obtenir le respect. 

La liberté a toujours été une valeur fondamentale dans ma vie, et au moment même où j’écris ces mots, je sens mon coeur battre tellement fort, comme s’il allait sortir de ma poitrine et crier sa liberté. 

Liberté qui peut paraitre fragile ces derniers temps, mais qui prend tout son sens et sa grandeur.

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours sentie la liberté comme une énergie puissante et moteur dans ma vie, aussi fort qu’un instinct de survie. 

J’ai pris conscience récemment que la vie m’avait mené ici, en France, justement pour que cette soif, cette quête de liberté puisse s’exprimer et s’incarner pleinement en moi, dans mon corps, mon esprit. Pour que je puisse la faire vivre, la faire grandir, la transmettre et c’est exactement ce qui me pousse à écrire aujourd’hui. C’est une énergie bien plus forte que ma raison, c’est ma mission de vie. 

Ce qu’il se passe en ce moment va bien au-delà d’un vaccin. Être pour ou contre ne me paraît même plus être le débat fondamental. Chacun a ses raisons, ses expériences face au covid-19, mais je me sens quand même attristée par tout ce que j’entends ou lis sur les réseaux : les jugements, la division que cela génère entre les gens, au sein des familles, des amitiés, de cette société dont nous faisons tou(te)s parti(e)s. Je constate la séparation, les clans qui se forment, quant il suffirait d’accepter et de respecter nos différences.

Dans mon entourage proche, certains ont choisi de se faire vacciner, d’autres non. Et alors ? N’avons nous pas chacun notre libre arbitre quant à notre propre santé ? Qu’en est il de notre droit fondamental à disposer de notre corps? de faire nos choix en âme et conscience…

Pourquoi pressuriser et culpabiliser une partie de la population, en l’occurrence les non-vaccinés ? 

Cela fait plusieurs années que j’ai amorcé des changements intérieurs, que je chemine et me découvre chaque jour un peu plus grâce à ma rencontre avec l’ayurveda, le yoga, et d’autres pratiques sacrées venues des peuples autochtones. J’ai fait le choix libre et conscient de me responsabiliser par rapport à ma vie, de ne plus me voiler la face et d’affronter ce qui doit l’être, pour me libérer de la victimisation, de l’infantilisation. J’ai déjà partagé de nombreuses fois sur le sujet.

Ce n’est évidemment pas le chemin de la facilité, mais c’est incontestablement la plus belle preuve d’amour que j’ai pu m’offrir.

Ça bouscule, ça chamboule… de se nettoyer de ce qui nous parasite, de ce qui nous étouffe, de ce qui nous empêche de rayonner notre lumière.

Oui, la vraie LIBERTÉ se gagne, se crie, s’arrache !

Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, je n’ai plus peur d’incarner ma liberté avec confiance et courage et je ne me laisserai pas décourager par la peur, le besoin de sécurité, la menace… Je ne recherche pas la sécurité à l’extérieur, car je sais que je peux l’avoir à l’intérieur de moi, plus puissante, plus vibrante.

Je ne laisserai personne décider ce qui est bon pour moi, ou ce qui ne l’est pas car je suis autonome et responsable. C’est exactement ce que j’essaie de transmettre aux personnes qui viennent me consulter en ayurveda ou à travers mes sessions de yoga intégral. J’ai une alimentation et une hygiène de vie relativement saine, en accord avec ma nature et je ré-équilibre lorsque j’ai besoin de faire des ajustements. Je ressens et j’écoute mes besoins. Je consomme avec conscience et respect. C’est exactement dans ce but que j’accompagne les personnes qui viennent à moi. Mon but est de leur donner les clés de leur santé, de les aider à retrouver leur souveraineté, d’être les véritables créateurs de leur vie. 

Personnellement, je préfère prendre soin de moi, booster mon système immunitaire par les moyens dont je dispose naturellement et qui fonctionnent très bien. C’est ainsi que je me sens en cohérence avec mon corps, mon coeur et mon esprit. Je ne me ferai donc pas vacciner car je n’y vois aucun sens dans ma situation.

Je ne prétend pas détenir la vérité. Ce n’est qu’un partage de mon expérience personnelle. 

Ce qui ne veut pas dire que je sois “anti-vaccin”, ou que je ne comprenne pas que certaines personnes puissent faire un autre choix que le mien. Ce choix leur est totalement propre et je ne le conteste pas. C’est leur liberté ! Chacun doit agir en son âme et conscience, dans le respect du coeur.

Par contre, je me sens en droit de demander à ce que l’on respecte le mien, tout simplement. Je ne crois pas être moins responsable, moins respectueuse des autres pour autant. Ainsi que toutes les autres personnes qui ne souhaitent pas se faire vacciner pour des raisons qui leurs sont propres. 

Il est vrai que j’ai du mal à comprendre certains comportements déviants et intolérants. Quand j’entends que certains de mes amis sont prêts à prendre le risque de perdre leur emploi, et par conséquence, leur logement, pour ne pas compromettre leurs valeurs, leurs essence, je sens les larmes monter d’injustice et j’ai envie de les prendre dans mes bras, de leur dire que ce monde, nous allons le construire ensemble, qu’ils y ont leur place et que chacun a le droit d’être tel qu’il est, sans avoir à se justifier, à subir la pression d’instances qui se croient supérieures sans rien comprendre à l’humanité.

C’est à nous de créer le monde dans lequel nous voulons vivre. Je reste persuadée que nous avons le pouvoir de changer les choses, d’agir dans le respect de nos valeurs, chacun à son échelle. Ce nouveau monde ne demande qu’à émerger ! J’y crois ! Ce qui se passe en ce moment est inconfortable et vertigineux, mais c’est aussi une merveilleuse occasion de se choisir, de se rapprocher de nos convictions, de nos valeurs, de vibrer notre liberté individuelle et collective.

C’est la parfaite occasion de renforcer nos liens, l’entraide, la bienveillance, le partage, l’amour.

C’est le moment idéal pour nous ré-approprier notre souveraineté, notre pouvoir intérieur, de nous responsabiliser dans tous les domaines de la vie, notamment notre santé, notre vie, notre couple, nos relations, notre environnement, etc.

C’est le moment de s’engager envers soi-même et envers les autres.

Je ne laisserai personne me dicter mes choix, sous prétexte de peur, d’une soit-disant sécurité, etc. Je choisis la lumière des liens qui unissent les êtres et je ne cèderai pas à la colère, ni au jugement. Je suis prête à changer encore beaucoup de choses dans ma vie, pour garder ma liberté… d’être, de penser, d’agir.

Je crois en un monde nouveau, différent, plein d’espoir, de conscience.

J’ai déménagé au Pays-basque en octobre 2020 pour me rapprocher de la nature, de l’océan, pour me reconnecter à des valeurs qui me sont chères.

Ce n’est pas en m’empêchant l’accès aux restaurants, cafés, bars, cinémas, centres commerciaux, supermarchés, salles de sport, moyens de transport publique (etc) que je vais abandonner mes droits et mes désirs profonds. Il y aura toujours des solutions, différentes, certes, mais réelles, comme changer notre mode de consommation, privilégier des activités en extérieur, acheter en seconde main, consommer local et j’en passe. Ça ne m’empêchera pas de tisser des liens, ni de porter ma voix.e.

Tout cela fait partie de ma vie.

Je suis libre !

Nous sommes tous… Reines et rois de notre Royaume. :)

Ne l’oubliez pas. ;)